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Approche un peu ! Vois comme tu es laide !
Vois ! Cette bouche rouge et brillante, celle de l’amante
Qui donnent de doux baisers et murmure de suaves poèmes
Cette bouche là, oui, c’est bien la même !
Commande également aux mortelles tourmentes.
Vois ! Ces yeux si grands, si riches en couleurs, des cils par milliers
Ils sont pourtant aveugles à l’enfant sans jouet
Celui qui fait des briques au Pakistan ou celui sodomisé par l’Occident.
Vois ! Cette chevelure ondulée et soyeuse, ne peut me dissimuler
De quel égoïsme tu tresses tes pensées, tes rêves, tes souhaits
Tandis que tu laisses s’emmêler les conflits qui te rapportent pétrole et diamants.
Vois ! Ces mains aux doigts longs et fins, fraîchement manucurées,
Sont douces et lisses ! Et pourtant ne caressent que du papier
Tandis que ton frère, ta sœur tendent leur joue en sueur, en sang
Accumulant chaque jour plus de raisons de pleurer, encore et toujours déchirés.
Vois ! Cette silhouette svelte, élancée, cette allure enjouée
Ne saurait me celer comme tu cours à petites foulées,
Dans l’espoir de perdre une partie de l’humanité
Comme si elle était superflue, comme si elle gênait, comme si tu avais le pouvoir d’en juger.
Vois ! Comme tu t’éloignes du miroir pour ne plus voir ni entendre !
J’aimerais que tu te regardes en face, pour cesser de te mentir et pourquoi pas, t’embellir !
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