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Un serpent venimeux tranquillement s’immisce
Entre les nœuds formés à la hâte
Au fond de ma gorge serrée.
Il se faufile hardiment et glisse,
S’insinue dans mon corps d’acrobate,
Perfore mon cœur pétrifié.
L’angoisse et le venin de concert se réjouissent,
Activent des sentiments disparates,
Empoisonnent mes pensées.
Je me réfugie, terrifiée, dans l’imaginaire,
A l’affût de ma jeunesse, ma souplesse légendaire.
En vain, je suis désormais ligotée, prisonnière.
J’ouvre les yeux ; j’entre dans l’hiver.
Je suis l’étang gelé, une statue de pierre,
La proie des intempéries des fientes et du lierre.
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