• Le mal du siècle

    Le mal du siècle ne serait- ce pas la permanente ‘course contre la montre’ ? Les gens pressés, stressés,  le speed  dating, les formations« accélérés », les  livraisons sous « 24h » les « fast-food » ????

    Nous savons bien que désormais  le temps c’est de l’argent, par conséquent  il faut que tout aille vite, que tout soit rentable, productif. On ne peut donc plus « prendre le temps de » ni « laisser le temps au temps » comme on disait jadis, on ne peut plus attendre le ‘bon moment’ ni la bonne  ‘saison’ .

    Les mots clés d’aujourd’hui  sont : emplois du temps, agenda, organiseur, rendez-vous.

    En effet, il devient nécessaire de tout planifier, prévoir,  empiler  les activités comme des vêtements dans une valise, en tassant bien pour en ranger un maximum et s’asseoir dessus pour pouvoir la fermer tellement elle est remplie !

    Le temps devient un Luxe.

    Ainsi pour la plus grande majorité il n’y a pas de place pour l’oisiveté, la rêverie, la contemplation, la méditation ,

    Impossible d’être dans les nuages ou dans la lune, je n’entends plus personne me répondre «  tiens ! ce que tu dis me « laisse rêveur » !

    Tout cela passerait pour de la paresse, de la langueur, de la lascivité, une perte de temps  en somme , nous passerions pour des « songe-creux » !

    Je ne suis pas « passéiste » la valeur du temps est importante à mes yeux et chacun le sait au fond de lui, car il est à la source du bonheur, tout simplement . Et ce n’est certainement pas par hasard que les « petits livres » sur le bonheur, le bien –être,  les massages, les articles en vue d’activités manuelles,  sont des ventes en progression. 

    Oui, aussi performant , dynamique et  actif, que l’on soit , nous avons besoin de douceur et  de détente. On ressent tous le besoin de se trouver dans un « état second » à l’écoute de soi, de son corps , de son cœur,  de faire « connaissance » avec soi, de prendre en compte cette réalité qui existe et qui est seule capable de nous donner ce que nous cherchons : notre raison d’être.   

    Il est bien vain de courir après quoi que ce soit d’autre,  tout ce que nous découvrirons au bout du compte sera désillusion, déception. Notre richesse, notre bonheur  est à l’intérieur, en nous, il faut simplement  savoir le libérer des entraves du conformisme et du plaisir-consommation.

    S’accorder du temps c’est  laisser s’exprimer  son  pouvoir créatif, son imagination.
    Soyons tranquillement actif plutôt que consommateur,  soyons  nous –même plutôt que la pale copie de l’archétype à la mode du jour.

    Mais, je vous invite à lire Le Poète et la foule, qui raconte si joliment comment l'immobilité est ... productive !

    La plaine un jour disait à la montagne oisive :

    « Rien ne vient sur ton front des vents toujours battu ! »

    Au poète, courbé sur sa lyre pensive ,

    La foule aussi disait : « Rêveur, à quoi sers -tu ? »

    La montagne en courroux répondit à la plaine :

    « C’ est moi qui fais germer les moissons sur ton sol ;

    Du midi dévorant je tempère l’halein e ;

    J’arrête dans les cieux les nuages au vol !

    Je pétris de mes doigts la neige  en avalanches ;

    Dans mon creuset je fonds les cristaux des glaciers ,

    Et je verse, du bout de mes mamelle s blanches,

    En longs filets d’argent, les fleuves nourriciers . »

    Le poète, à son tour , répondit à la foule :

    « Laissez mon pâle front s’appuyer sur ma main.

    N’ai-je pas de mon flanc, d’où mon âme s’écoule ,

    Fait jaillir une source où boit le genre humain ? »

     Téophile Gautier-España


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    « VistemboirAndrée CHEDID »
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  • Commentaires

    1
    nenette33
    Mercredi 25 Novembre 2009 à 23:23
    Je résumerais par une banalité, on ne prend plus le temps de vivre.
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