• L'acrostiche

    L’ACROSTICHE du grec akrostikhos (akros"haut, élevé" et stichos, le vers),est un jeu poétique très ancien, très à la mode au Moyen Âge : On signait son nom ou l’on honorait discrètement une personne précise

     

      

    V  ous portâtes, digne Vierge, princesse,
    I   
    ésus régnant qui n’a ni fin ni cesse.
    e Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
    L  aissa les cieux et nous vint secourir,
    O  ffrit à mort sa très chère jeunesse ;
    N  otre Seigneur tel est, tel le confesse :
    E n cette foi je veux vivre et mourir.

    François Villon


     

    Lorsqu’il est simple, la  première lettre (ou le mot)de chaque ver compose un mot, un dicton, etc, en rapport avec le poème. Il peut alors être lu verticalement -de haut en bas. Parfois DOUBLE le même mot se lit alors non seulement à l’initiale mais à la finale du ver, parfois inversé, le mot se lira de bas en haut.

    Mon préféré est simple mais SUCCULENT, c’ est le billet  de Musset à Georges Sand :

     

     

    Quand  je mets à vos pieds un éternel hommage, 

    Voulez-vous qu’un instant je change de visage ? 

    Vous avez capturé les sentiments d’un cœur

     

    Que pour vous adorer forma le créateur.   

    Je vous chéris, amour, et ma plume en délire 

    Couche sur le papier ce que je n’ose dire.  

    Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, 

    Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

      

     Qui répondit :

     

    Cette insigne faveur que votre coeur réclame
    Nuit à ma renommée et répugne mon âme.

     

       

    Reste à savoir si dans ce ver de Corneille (Horace, Acte IV)  l’acrostiche est volontaire …

    S'attacher au combat contre un autre soi-même
    Attaquer au parti qui prend pour défenseur
    Le frère d'une femme et l'amant d'une sœur,
    Et, rompant tous ces nœuds, s'armer pour la patrie,

    Contre un sang qu'on voudrait racheter de sa vie,
    Une telle vertu n'appartenait qu'à nous 
    L'éclat de son grand nom lui fait peu de jaloux

     

    D’autres jeux consistent à  renommer les sigles d’une manière humoristique :

    SNCF : Sans nous consulter franchement
    RATP (en grève) : Rentre avec tes pieds

    PTT : Petit Travailleur Tranquille

    Suite logique, voici l’ACRONYME, le sigle constitué de lettres prononçable et qui du coup forme un autre mot !

    UNESCO, CGT, UMP, ADCS ! et l’excellent : PLUTO !!! (Pipe Line Under The Ocean)  

    Si RENAUD chantait le “HLM” (le hach elle aime (vous avez reconnu le HLM = Habitation à Loyer Modéré)  Raymond Queneau avait antérieurement  fait l’acrymisation avec Achélème tandis que Robert DESNOS écrivait Charles Quint Faux Défunt  (C.Q.F.D)

     Pour finir avec ces jeux de mots, je ne résiste pas au plaisir de te dédicacer cet article,  à toi

     

    M anoir, Villa ou cabane, 

    O h ! combien est doux le foyer

    N id d’amour, ruche d’espoir, bulle d’avenir

    A britant la force et la tendresse

    M ais aussi la joie et les rires

    O h ! Qu’il est doux de regarder

    U rbi et orbi, le désordre et le stress

    R assérénée, au calme et en paix …

     

       
    « Abracadabra !!!Autologique »
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  • Commentaires

    1
    Samedi 31 Décembre 2011 à 06:12

    Certains jonglent avec des objets, cet art nécessite une belle dextérité, pour ceux qui comme moi ne sont pas doué, il ne reste que de jonglé avec les mots, la musique ou autres chose, mais ces mots rebondissent de coeur en coeur et de tête en tête, ils peuvent parfois te revenir, ampli de haine ou de rancoeur, alors fais les d'amour et d'amitié, donne tout ce qui est dans ton coeur

    amicalement

    Claude

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